Il y a quelques jours, on m'a demandé si je voulais participer à un abattage de poules devenu trop vieilles dans une ferme voisine.
C'était la première fois que j'avais l'occasion de remonter aussi haut dans la vente de viande en participant directement à la création du produit. J'ai tout de suite accepté, car j'étais très curieux de découvrir comment cela se passait.
Dès mon arrivée, le ton était donné. Il fallait faire le plus de poules possibles dans la journée pour pouvoir en finir vite avec cette tâche, car les fermières chez qui j'étais avaient encore beaucoup de travail à faire. Malgré tout, j'ai été surpris de découvrir qu'ils faisaient cela de manière très conviviale et avec un grand respect de l'animal. J'ai beaucoup parlé avec elles et elles m'expliquaient que c'était normal, c'est un passage obligé, on sait pourquoi nous avons des poules. C'est pour les oeufs et la viande.
D'accord, c'est bien beau, mais comment ça marche concrètement ?
Hé bien, c'est simple. On tuait l'animal d'un coup de couteau dans la carotide, cela permettait à l'animal de ne pas le faire souffrir, car nous ne touchions pas à son système respiratoire, cela faisait comme s'il tombait dans les pommes en ne ressentant plus rien.
Une fois vidé entièrement de son sang et que l'animal a fini de bouger. (car oui, lorsqu'on tue une poule, son corps continu de bouger quelque temps avant d'être raide) Nous le plongions dans l'eau bouillante pour facilité le décrochage des plumes. Ensuite, on lui enlevait les pattes et la tête pour le passer à la déplumeuse qui, comme son nom l'indique, enlevait toutes les plumes du poulet rapidement. Enfin, lorsqu'il est totalement déplumé, on le vidait intégralement de tout ses organes pour qu'il soit peser et mis en sachet sous vide pour être conservé en attendant d'être consommé.
J'ai pu tout expérimenté durant ma journée. Je fus surpris de voir que ce n'était pas ce qu'il y a de plus désagréable à faire. Bien sûr ceux qui sont sensibles aux animaux ou tout simplement précieux et qui ne veulent pas mettre la main dans un poulet pour en sortir des abats, passer votre chemin. Au final dites vous que c'est comme lorsque vous cuisinez, cela ne change absolument rien, hormis l'acte de se "salir les mains". Lorsque je parlais de leur ressentit avec les fermières, elles m'expliquaient que oui, au début les premiers cela fait quelques chose d'avoir la vie d'un animal entre ses mains. Mais qu'ensuite, on a comme un certain respect envers cet animal qui nous offre sa viande pour nous nourrir. C'est donc normal de lui rendre "hommage" en ne le faisant pas souffrir plus que de raison.
Qu'est-ce que j'en ai pensé ?
Hé bien, j'ai trouvé l'expérience très enrichissante et m'a beaucoup fait réfléchir sur ma consommation de viande. Mais rassurez vous ça ne m'a pas rendu végétarien, bien au contraire ! Cela m'a appris à prendre conscience de l'énergie qui est mise en oeuvre pour faire vivre un animal. De l'énergie qui finalement se retrouve canalisée pour qu'une fois tuée, il soit bon à cuisiner.
Je respecte vraiment les végétariens et autres défenseurs d'animaux, je connais beaucoup de monde autour de moi qui le sont. Malgré tout, je pense que c'est une expérience que nous devons tous vivre au moins une fois, car avec l'abondance de viande que nous pouvons trouver dans les supermarchés. Peu de gens ont encore conscience de la valeur de la vie de l'animal qui ce trouve dans leurs assiettes. N'oublions pas qu'ils y à quelques dizaines d'années en arrière, la viande était un repas luxueux par sa rareté.
Bonjour mon loulou,
J'apprécie ton commentaire très pertinent et la réflexion sur les animaux.
C'est cependant la chaîne de la vie. pour se nourrir, nous avons besoin de la terre pour faire pousser des plantes, de l'eau pour boire, des animaux pour manger.
Bisous PAPI